A Charlotte, ma pétillante belle sœur
Je me souviens des repas généreux boulevard Arago,
puis impasse Dupetit-Thouars, puis à Sommières
Une table raffinée, une cuisine délicieuse et toujours un petit pot de chutney à emporter
Je me souviens des intérieurs aussi élégants et chaleureux que tes petits plats
Je me souviens de l’atelier, de ton goût assuré, tu as encadré beaucoup d’œuvres qui ornent nos murs, ton choix était toujours juste
Je me souviens des brocantes, quand tu étalais tes anciens atours, tu savais faire l‘article, un roman pour chaque colifichet, chaque falbala, chaque vêtement,
Je me souviens de tes charades à s’écrouler de rire
Je me souviens de tes histoires, et surtout de « Héron, Héron petit, pas tapon »
Tu étais une femme d’esprit à la verve inépuisable, verve fauchée par cette saleté de maladie. Tes mots nous manquent.